Il y a quelques jours, à l’occasion de l’annonce du « Plan étudiant », le Ministre de l’Enseignement supérieur, Frédéric Vidal, a annonçé la fin du régime spécial de sécurité sociale étudiante qui sera rattaché au régime général de sécurité sociale dès la rentrée 2018.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur estime que les frais de santé des étudiants seront mieux pris en charge que par le système actuel, mis en place il y a près de 70 ans et lourdement critiqué pour son coût et la qualité du service rendu.
En effet, de nombreux étudiants se plaignaient de l’efficacité de la sécurité sociale étudiante et notamment La FAGE, Fédération des Associations Générales Étudiantes qui sommait le gouvernement de rattacher les étudiants au régime général en raison des délais très importants de remboursement ou de délivrance de la carte vitale et des coûts d’inscription peu abordables pour des étudiants qui renonçaient parfois à leurs soins pour des raisons financières.
Quels seront les avantages dont bénéficieront les étudiants ?
Dans le système de sécurité sociale étudiante actuel, les étudiants non-boursiers de plus de 20 ans doivent payer 217 euros de cotisation de sécurité sociale, à chaque rentrée dans le supérieur.
Outre cette cotisation, les étudiants doivent également payer 5,10 euros de « médecine préventive » et peuvent verser 10 et 30 euros au SUC et au SUAPS, organismes de gestion des activités culturelles et sportives.
Rien de tel avec la nouvelle réforme ! Les étudiants ne paieront qu’une seule cotisation : la « contribution vie étudiante » qui leur donnera accès à toutes les prestations précédentes. Les étudiants boursiers, n’auront pas à payer cette cotisation.
Cette cotisation sera d’une valeur de 60 euros pour les étudiants en premier cycle, 120 euros pour ceux en deuxième cycle et 150 euros pour ceux en troisième cycle.
Le gouvernement annonce ainsi une hausse de 100 euros du pouvoir d’achat des étudiants.
Mais qu’en retirera le gouvernement ?
En 2013, la Cour des comptes a établi un rapport sur le rattachement des étudiants au régime général. Ce dernier signalait une économie de 69 millions d’euros par an en cas de rattachement des étudiants à ce régime. Une somme considérable et non négligeable dans notre économie actuelle qui a visiblement séduit le nouveau gouvernement.