Texte de référence
L’article 15 du Règlement Intérieur National (RIN) de la profession d’avocats relatif à la domiciliation professionnelle, permet aux avocats de disposer d’une domiciliation dans un centre d’affaires et dans un centre de domiciliations.
Beaucoup de jeunes avocats qui ne pourront ou ne souhaiteront pas devenir associés du cabinet dans lequel ils ont exercé sont tentés par une installation.
Le point sur les erreurs à éviter :
La 1ère année d’installation est un passage délicat ! L’avocat qui s’installe en année N est grevé par les charges sociales, fiscales et ordinales calculées sur ses revenus N-1, alors qu’il était encore collaborateur et disposait d’une rémunération fixe à laquelle s’ajoutaient ses dossiers personnels. Le décalage est souvent important, tant il est rare d’atteindre en première année d’installation un chiffre d’affaires égal ou supérieur à celui de sa dernière année de collaboration.
Pour réduire les coûts et optimiser les charges, l’avocat dispose de plusieurs possibilités, largement ouvertes depuis 2011.
Travailler à domicile
S’il souhaite travailler depuis son domicile personnel, il devra s’assurer que la disposition ainsi que la taille de son logement lui permettent de recevoir sa clientèle dans les meilleures conditions et préservent la confidentialité.
Louer un bureau
Les coûts sont variables, en fonction de l’emplacement du bureau, qui reste essentiel pour bon nombre de clients. Afin de réduire la part du loyer dans les charges, il est possible d’envisager des services de partage de bureau ou de coworking.
Le centre d’affaires des avocats
Ancienne pépinière des avocats de Paris, le Centre d’affaires des Avocats de Paris (CDAAP) a été initié par le Barreau de Paris en 2009. Le centre dispose d’un espace de coworking qui permet de travailler en mode « collaboratif », de bureaux de réception et de bureaux partagés.
Il existe également le même type de centre dans plusieurs barreaux de Province.
La domiciliation
Pour réduire encore les coûts de location, l’avocat peut également envisager la domiciliation.
Il s’agit de louer -à l’heure ou à la journée- les locaux d’un confrère pour effectuer certains rendez-vous avec sa clientèle tout en travaillant chez soi sur les dossiers. Cette domiciliation permet également de sécuriser sa réception de courrier.
Dans le cadre de la domiciliation, l’avocat devra indiquer son domicile professionnel au Tribunal de Grande Instance auprès duquel il est établi.
Cette domiciliation doit être autorisée par le conseil de l’ordre dont dépend l’avocat et pour une durée qu’il fixera lui-même. Cette solution est idéale pour les avocats qui s’installent.